Quel est le bon kilométrage pour une voiture d’occasion ?

bon kilométrage pour une voiture d'occasion

S’il y a bien une question qui est utile d’approfondir lorsqu’on choisit un véhicule d’occasion est de savoir si le kilométrage est bien adapté au modèle en fonction de son état, de son année et de sa durée de vie.

A moins d’être un expert en la matière, d’autres se baseront simplement sur une valeur de référence qu’ils appliqueront à tous les modèles, à toutes les marques. Mais est-ce la bonne méthode à adopter, ne risque-t-on pas de biaiser son jugement ? On va essayer de décrypter cette question et répondre à ce mystère sur le bon véhicule à choisir en fonction de son kilométrage !

Sommaire

1. Le kilométrage du véhicule, un élément primordial avant achat !

A la lecture d’une annonce pour un véhicule d’occasion, on regarde les caractéristiques globales de ce dernier, la motorisation, son année de production, la liste des équipements, son type de motorisation et… le kilométrage ! Qu’est-il indiqué sur l’odomètre ?

Oui, l’odomètre, c’est cet élément qui mesure la distance qu’a parcourue un véhicule, on y prête attention régulièrement, mais peut-être que certains ignoraient son nom ou l’appelaient simplement « compteur kilométrique » !

D’ailleurs, aujourd’hui avec les ordinateurs de bord, ces derniers deviennent de vrais outils pour gérer sa consommation, la distance parcourue et/ou pour vérifier la distance à parcourir avant la prochaine révision.

Ainsi, le kilométrage total d’un véhicule peut déjà donner une indication sur sa valeur. Plus le kilométrage est élevé, plus la décote de ce dernier sera impactée (le prix sera donc plus bas que la même version avec moins de kilomètres au compteur). Attention à ne pas appliquer la même valeur étalon pour tous les types de véhicules et/ou modèles. En effet, 100 000 kilomètres sur une citadine est parfois plus impactant sur sa fiabilité / durabilité que sur une grande berline / une routière.

Mais le kilométrage n’est pas le seul indicateur de la bonne usure du véhicule. Plusieurs organes mécaniques réagissent différemment selon l’usage. Si le véhicule a toujours été utilisé sur de longues distances à vitesse constante, le moteur et autres pièces mécaniques seront moins sollicités que de petits trajets réguliers en milieu urbain où la chaleur, le changement fréquent de rapport de boîte et autres dos d’âne useront plus prématurément certaines pièces du véhicule.

Aussi, en plus de prendre en compte le kilométrage de la voiture, le plus important étant d’avoir l’historique de l’entretien et dans le meilleur des cas que l’ancien propriétaire vous explique comment le véhicule a été utilisé et dans quelles conditions.

2. A partir de quel kilométrage peut-on se méfier ?

Évidemment, il serait légitime de se dire qu’à partir d’un certain kilométrage élevé, la bonne affaire ne tient plus ! Pourtant, ce n’est pas systématique selon les marques et les modèles. Et il y a un autre piège à éviter, ce sont les idées préconçues !

Quand on interroge un large panel de français qui souhaitent s’orienter vers l’achat d’un véhicule neufs, ils sont une grande majorité à répondre qu’à partir de 100 000 km, ils commencent un peu à douter du très bon état du véhicule, ils sont évidemment encore plus réservés au-delà de 150 000 km et la quasi-totalité ont fui après 200 000 km !

Pourtant, ils seraient surpris lorsqu’on leur dira que certains véhicules ont pu rouler bien plus du double des idées préconçues, sans avoir de problème majeur et ayant un propriétaire méticuleux qui a scrupuleusement entretenu son véhicule, en respectant les vidanges et en ayant un œil attentif aux organes critiques à changer au-delà d’un certain kilométrage.

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3. Quelles sont les idées préconçues sur le kilométrage ?

Évoqué dans le précédent paragraphe, les idées préconçues sur les forts kilométrages sont parfois erronées ! En effet, toutes les voitures qui ont dépassé les 100 000 ou 150 000 km ne présentent pas forcément une usure prononcée ! Et inversement, un véhicule d’à peine 30 000 km n’est pas toujours gage d’une fiabilité sans faille sur les 50 000 prochains kilométrages (voire, avec un vice caché dès l’achat).

Et ces idées préconçues sur le kilométrage impactent aussi les marques des constructeurs. On a souvent entendu dire que les voitures allemandes étaient très fiables, comme les japonaises, les italiennes avaient mauvaises réputation (les anglaises, aussi, il fut un temps).

Alors, il existe des problèmes chez tous les constructeurs, quel que soit leur pays d’origine. N’importe quel constructeur allemand a déjà subi une (ou plusieurs) campagne de rappel pour une supputée (parfois, certains problèmes sont récurrents et pourtant non listés par le constructeur et ne font pas l’objet d’une campagne de rappel).

Et quand un constructeur a une mauvaise réputation, ce sont l’ensemble des modèles qui en pâtissent, ils se vendent mal en neuf, et forcément se revendent très mal en occasion. Alors, c’est une aubaine pour le futur acheteur s’il veut profiter d’un prix au rabais, c’est une moins bonne nouvelle si c’est vous le propriétaire, se séparer d’un tel véhicule sera compliqué.

A noter également, pour définitivement tordre le cou à ces idées préconçues, qu’aujourd’hui de grands groupes automobiles ont fusionné et/ou racheté d’autres marques. Dans les années 80/90 on disait qu’une Volvo était très robuste, super fiable… depuis qu’ils ont été racheté par le groupe chinois Geely Holding, on entend moins cette musique, sinon l’inverse. Aussi, d’autres constructeurs ont effectué des échanges industriels, Renault et Daimler-Benz ont travaillé ensemble, si bien que certaines Classe A ont des moteurs dCi Renault. La Smart ForTwo et la Twingo 3 ont une plateforme commune, l’utilitaire Mercedes Citan est une Renault Kangoo rebadgé.

4. Les bonnes affaires / les choix à éviter !

Comment savoir si tel ou tel autre modèle est fiable ou à éviter selon son âge, sa motorisation et son kilométrage. Sachant qu’on ne peut pas tomber sur la perle rare à chaque fois et que c’est véritablement une loterie en ne connaissant que peu l’ancien propriétaire, il n’est pas évident de se faire un bon jugement.

En revanche, opter pour un modèle d’occasion dans une concession est le gage d’un véhicule révisé et bénéficiant parfois d’une garantie. Chez un concessionnaire de la marque, vous aurez un large choix de la gamme de ce dernier, avec quelques bonnes affaires à réaliser (souvent les véhicules récents de collaborateurs, qui offrent des remises intéressantes avec un faible kilométrage). Mais beaucoup de concessions proposent aussi des modèles de la concurrence quand les modèles sont accessibles à des prix intéressants pour l’état du véhicule. Et la garantie proposée sur ce type de véhicule est plus que conseillée, sinon obligatoire pour être le plus serein possible.

Attention toutefois aux « trop bonnes affaires », chez certains revendeurs peu connus ou installés récemment, ou via les petites annonces sur internet. Le marché automobile d’occasion est un viviers de petits malins qui essayent de flouer certains acheteurs, tout en s’affranchissant de la moindre morale ou déontologie d’un professionnel du métier.

Une voiture récente ou parfois un modèle de luxe, avec un kilométrage intéressant proposé à un prix relativement bas ou très en dessous de sa cote, cache forcément un souci. Attention à la revente de véhicules « volés / maquillés », ou certaines autres épaves qui auraient dû finir à la casse mais ont été réparées par des garagistes frauduleux et autres experts auto complices pour maquiller le tout. Pour inspecter un véhicule d’occasion en dehors d’un réseau d’une concession, vous pouvez faire appel à des experts spécialisés dans le diagnostic des véhicules d’occasion (un contrôle complet de ce dernier peut être faite sur un pont dans un garage sélectionné).

Chaque année, des milliers de voitures font l’objet d’une modification de la mesure kilométrique. Avec un peu d’attention, il est possible de repérer un compteur trafiqué. Même si le vendeur a l’air de très bonne foi et vous a fourni tous les documents justificatifs nécessaires, notamment la carte grise et le procès-verbal du contrôle technique, faites preuve de vigilance.

Enfin, pour éviter d’être tenté par un véhicule peu cher en occasion et d’une gamme largement supérieur à celle que vous espériez, regardez en premier lieu le prix d’entretien du véhicule. Faites un devis chez un assureur, essayer de connaître la monte pneumatique pour là aussi vérifier le prix pour les 4 pneus à changer, un autre devis pour une simple révision / vidange chez un réseau de garages spécialisés. En dernier recours, n’hésitez pas à vous documenter un maximum sur le modèle pour savoir s’il a fait l’objet de plusieurs campagnes de rappel, des avis de propriétaires et de certains essais routiers effectués par la presse spécialisée !

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5. Conclusion

En conclusion, il n’y a pas une vraie valeur étalon pour un « bon kilométrage » pour un véhicule d’occasion ! Même les plus petites distances parcourues ne vous mettent pas à l’abri d’un véhicule mal entretenu ou mal mené, on peut avoir des surprises (plus souvent qu’on pourrait le croire). En définitive, à l’instar des véhicules neufs, la plus grande sécurité pour acheter un véhicule d’occasion est de le faire dans une concession ou des garanties vous seront proposées, et grandement nécessaires. Au-delà de ça, vous aurez un large choix, des conseils utiles et adaptés à vos besoin, et bien souvent l’offre proposée se limite à des véhicules qui n’ont pas des kilométrages excessifs.

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