Un nouveau vent sur le SUV haut de gamme, Renault Rafale
Dans la gamme des SUV, et plus précisément des SUV Coupé, Renault a dévoilé son Rafale. Le losange a choisi un patronyme bien patriote, et pour la petite anecdote l’a dévoilé le 18 juin dernier. Difficile de faire plus français.
Mais ce nom Rafale n’est pas le fruit du hasard. Il s’agit d’une référence aéronautique, le célèbre Rafale qui a un prestigieux palmarès de record dans l’aviation française. Cet héritage débute d’ailleurs avec Louis Renault il y a 89 ans. On le sait peu mais ce nom appartient à Renault depuis 1936. Passionné d’aviation, Louis Renault, fondateur des automobiles éponymes, fait l’acquisition en 1933 des sociétés d’aviation Caudron. Il crée alors la société Caudron Renault et renomme tous les avions Caudron par des noms de vent : le C460 devient Rafale en 1934, le C500 Simoun, le C640 Typhon et le C714 Cyclone.
Rafale affiche le nouveau code
stylistique Renault
Ce Renault Rafale est ainsi le premier véhicule de série entièrement dessiné avec le nouveau langage stylistique du Losange. Un nouveau mouvement de design que l’on doit au nouveau patron de style : Gilles Vidal. Ce SUV se veut sportif, dynamique, représentant le haut de gamme français et tourné vers l’avenir. Il sera disponible dans les concessions dès le printemps 2024.
De la nouveauté
Si le Rafale est désigné comme un SUV Coupé c’est parce que son profil est typé « fastback ». En effet, sa ligne de toit est plongeante vers l’arrière. En revanche pas d’inquiétude pour l’habitabilité, car en utilisant la plateforme CMF-CD de l’Alliance, il profite du même empattement de 2,74m que l’Espace 6. Ainsi, les passagers du deuxième rang conservent une belle garde au toit.
Dans ses proportions de 4,71m de long pour 1,86m de large et 1,61m de hauteur, le Rafale présente un design plutôt intéressant, savamment étudié. De face, on reconnait le nouveau design de Renault, introduit avec Austral (doublé de l’Espace 6), mais en introduisant la signature Gilles Vidal.
Un design
puissant et dynamique
En effet, exit les feux en forme de crosse avec les LEDs, ces derniers migrent plus bas dans le bouclier, comme sur la dernière Clio 5 phase 2. Cette nouvelle signature lumineuse est constituée de deux demi-losanges répartis de chaque côté du bouclier. Si certains peuvent y voir quelques traits similaires à des Peugeot 3008 / 5008, c’est certainement parce qu’ils partagent la même main qui tient le crayon (Gilles Vidal).
Toujours sur la face avant, on aperçoit la toute nouvelle calandre qui met en valeur le nouveau sigle Renault. Si on se rapproche, on constate que cette calandre est constituée d’une multitude de petits losanges. Ces derniers sont organisés de façon à faire un effet 3D avec un fond bleu (ou gris, selon les versions), qui apparait ou disparait en arrière-plan selon l’angle de vision.
Une allure affirmée
La ceinture de caisse est très haute pour être dans le prolongement du capot moteur, déjà très haut perché. Les flancs sont soulignés de puissantes nervures et arêtes qui apparaissent et disparaissent dans le volume de la carrosserie. Pour justifier son appartenance au segment des SUV, les passages de roues sont également bien marqués, sur la carrosserie doublée du cerclage teinté de noir.
Autre grand changement à l’arrière où les néophytes pourraient ne pas reconnaître une Renault. C’est très sculpté, massif et expressif, certains y verront probablement un SUV Audi. Les feux à l’arrière ont subi un profond changement de philosophie en étant très étirés. Ils débordent généreusement sur les ailes arrière, ce qui permet d’asseoir visuellement l’assise du Rafale. La pente de la vitre arrière respecte l’inclinaison des 17° permettant de se passer d’un essuie-glace. Elle est surmontée d’un large becquet qui laisse s’écouler l’air en son centre. La malle est aussi surplombée d’un léger effet d’aileron en queue de canard (très léger).
Un châssis taillé
pour les ambitions du Rafale
Les Renault sont réputées pour avoir un châssis avec un excellent toucher de route, un comportement routier sain et ce que va offrir la plateforme CMF-CD à ce Rafale. A l’instar du Renault Espace 6, ses mensurations ne seront pas un handicap pour s’assurer à la fois d’un dynamisme sur route mais aussi d’un confort. Et cela sera assuré par le système maison 4CONTROL. Ce dernier propose les 4 roues directrices pour optimiser un gain de maniabilité à basse vitesse. On rappelle qu’à faible allure (jusqu’à 50 km/h), les roues arrières braquent dans le sens opposé (5°) des roues avant. Au-delà, les roues arrière obliquent dans le même sens que le train avant afin d’offrir une meilleure stabilité dans les courbes rapides. Par rapport à Austral ou Espace 6, le Rafale bénéficie d’un train arrière piloté via le VMC 2 (Vehicle Motion Control).
Pour la motorisation, on reprend ce qui anime l’Austral et l’Espace 6, le bloc E-Tech full hybride de 200 ch. Ce dernier se compose d’un 3 cylindres essence 1,2l turbo de 130 ch associé au bloc électrique de 70 ch. Un deuxième moteur électrique (de 25 ch) est là pour assister les démarrages et les changements de rapports de la boîte sans embrayage. Puissante et sobre, cette motorisation annonce toujours 4,7l/100 km ainsi qu’une autonomie totale de 1 100 km. Le roulage en mode tout-électrique est un vrai plus, notamment pour le confort, mais aussi pour les futures contraintes des ZFE des grandes agglomérations.
Grand confort
à bord du Rafale
A l’intérieur du nouveau Renault Rafale, ceux qui ont déjà voyagé à bord des récents Austral ou Mégane E-Tech, trouveront rapidement leurs marques. Bien que le Rafale innove dans cet habitacle sur plusieurs aspects. Le premier, et certainement immédiatement visible, c’est l’inédit toit vitré panoramique interactif.
Fruit de la collaboration avec Saint-Gobain, le Solarbay (c’est son nom), est un toit panoramique interactif qui s’opacifie à la demande. D’une dimension de 1470×1117 mm, il s’affranchit de la présence d’un vélum puisque ce dernier devient technologique. Le verre se teinte à l’aide de molécules traversées par un champ électrique et qui opacifie ce dernier à la demande. On profite ainsi d’une protection solaire, sur neufs segments du toit et le tout est piloté via Google Assistant.
Un intérieur grandiose
A bord du Rafale, la planche de bord est le cockpit digital OpenR Link déjà vu sur les Mégane E-Tech, Austral et Espace 6. La nouveauté vient des nouveaux affichages disruptifs pour s’accorder avec le caractère sportif du SUV. Mais le Rafale fait honneur au monde de l’aviation avec son affichage tête-haute. Directement projetées sur le pare-brise, les informations sur la vitesse, la navigation sont dans le champ de vision du conducteur.
L’habitacle est personnalisable grâce aux lumières d’ambiance. On peut ainsi choisir la couleur du bandeau de LED sur la planche de bord. Pour les passagers arrière, un accoudoir high-tech est proposé. Ce dernier est tourné vers les activités multimédia et propose deux prises USB, des espaces de rangement dédiés aux smartphones et tablettes. Un support peut aussi se déployer pour incliner les écrans convenablement.
Le Renault Rafale (qui a un très joli nom de baptême), a un design bien inspiré dans l’ensemble. Le Losange se dote d’une identité entièrement assumée et qui dictera ce que seront désormais les futurs modèles. Si la signature des demi-losanges à LED sur la face avant reste clivante, il y aura ses partisans et ses détracteurs. On reste un peu mitigé quant au statut « haut de gamme » d’un dessin avec autant de lignes et traits qui perdent nos yeux. C’est agréablement dessiné, certes, mais est-ce que le dessin global marquera nos mémoires ? Ce nouveau Renault Rafale sera produit dans l’usine espagnole de Palencia qui accueille aussi les lignes d’assemblage du nouvel Espace 6.